Pourquoi la semaine de 4 jours suscite-t-elle autant de débats ? L’idée de travailler moins, mais mieux intéresse de plus en plus de dirigeants et de DRH. Pour autant, cette nouvelle manière d’organiser les semaines de travail ne fait pas l’unanimité. Certains arguments contre la semaine de 4 jours sont notamment avancés. Quels sont-ils et comment les déconstruire ? Faut-il craindre des retombées négatives sur les entreprises et sur les salariés ? On décrypte 6 principales objections dans cet article !
Argument N° 1 : un risque de surcharge de travail et de stress accru
Certains redoutent une intensification du travail avec la semaine des 4 jours :
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En allant au bureau 4 jours sur 7, on doit gagner en rapidité et donc en efficacité.
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Accomplir ses missions en 4 jours au lieu de 5 peut générer du stress et de la pression.
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Le nouveau rythme pourrait finalement occasionner davantage de fatigue.
Pour rappel, la semaine de quatre jours consiste à réduire le nombre de jours travaillés tout en optimisant la productivité. Et c’est là le principal enjeu de cette nouvelle manière de travailler…
✅ Le 3e jour de repos est considéré comme tel dès lors que l’on modifie les processus internes et la façon globale de s’organiser. On peut notamment agir sur différents points :
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Analyser l’ensemble des missions affectées par poste et s’assurer de leur pertinence.
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Identifier les tâches chronophages ou secondaires.
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Utiliser les nouvelles technologies ou l’IA générative pour automatiser les tâches à faible valeur ajoutée.
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Revoir la fréquence des réunions.
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Etc.
Bref, la semaine des quatre jours doit être transformationnelle pour être pérenne.
Autant de sujets sur lesquels il est possible d’agir pour gagner du temps et pour rendre supportables les quatre jours de travail par semaine.
Les entreprises qui ont réorganisé leurs services constatent les bienfaits directs sur la qualité du travail fourni et sur le bien-être des salariés :
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Avec un jour off supplémentaire, le stress diminue de près de -40%.
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Elmy a allégé les plannings en abaissant la durée des réunions : 45 minutes contre l’heure habituelle !
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Le groupe LDLC a augmenté ses performances tout en optimisant le travail sur 4 jours. 97% des employés approuvent cette nouvelle manière de travailler.
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Depuis que Starteo a revu son organisation interne, l’agence de communication enregistre un chiffre d’affaires à +30%. Ses collaborateurs gagnent en efficacité et en motivation.
Argument N° 2 : des difficultés d’adaptation selon les secteurs
L’un des principaux arguments contre la semaine de 4 jours concerne la compatibilité avec les secteurs d’activité. Certaines branches restent en effet plus flexibles et adaptables que d’autres…
Alors, comment mettre en place un travail sur 4 jours dans des secteurs aussi complexes que :
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la santé ;
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l’éducation ;
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l’hôtellerie ou la restauration ;
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les services en continu ;
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etc.
La solution réside dans le fait de s’organiser en interne et de construire un modèle unique, adapté aux contraintes métiers et aux spécificités du secteur. Dit autrement, tous les secteurs ne passent pas à la semaine des quatre jours pour les mêmes raisons :
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Certains n’arrivent pas à recruter ou à fidéliser (dans le social ou dans l’hôtellerie-restauration, par exemple).
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D’autres ont des problèmes d’absentéisme (comme l’industrie) et de burnout.
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Certains, comme les métiers du digital, peuvent tirer des gains de productivité grâce à l’essor de l’automatisation et de l’IA.
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Enfin, le secteur de l’ESS et du monde associatif peut souhaiter passer à quatre jours pour prendre soin de ses équipes.
✅ L’optimisation des plannings et la bonne rotation des équipes permettent de créer davantage de flexibilité et de travailler un jour de moins par semaine.
Ces entreprises ont réussi à relever le défi. Aujourd’hui, leurs salariés ne travaillent que 4 jours par semaine, voire moins :
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Le CHR Metz-Thionville adopte la semaine de 4 jours. C’est également le cas dans 3 services des Hospices Civils de Lyon (HCL).
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Aux Grands Buffets à Narbonne, le personnel en salle travaillera 3,5 jours à partir de mai 2025. Un service sera retiré pour faciliter la nouvelle organisation.
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À Annecy, le chef étoilé Vincent Favre-Felix propose même la semaine de 3 jours à ses employés ! Cela lui permet de faire face à la baisse du pouvoir d’achat, de conserver 6 services par semaine et d’avoir des salariés efficaces sur les jours clés pour son restaurant.
Nous recommandons aux entreprises de se faire accompagner pour réussir à implémenter la semaine des 4 jours de manière pérenne !
Argument N° 3 : l'impact de la semaine de 4 jours sur la relation client et sur la disponibilité
3e objection et pas des moindres : travailler 4 jours au lieu de 5 n’est pas adapté aux attentes des clients.
On peut se demander comment maintenir une qualité de service et de réponse avec un jour d’absence par semaine… Qui plus est lorsque les fournisseurs ou les clients tournent sur une semaine classique de 5 jours !
✅ Si elle est suffisamment préparée en amont et bien ficelée, la semaine à 4 jours n’a aucune incidence sur la disponibilité ou sur la réactivité des entreprises. On peut alors garantir une satisfaction client en répartissant le travail sur 4 jours.
Certains dirigeants redoutaient les impacts négatifs de la semaine de 4 jours sur leur entreprise et sur le relationnel client. Mais après avoir testé ce nouveau modèle, les résultats sont plus que rassurants :
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LDLC a été élu 11 fois « Service client de l’année ». Le nombre de colis envoyés a même augmenté malgré la mise en place des 4 jours par semaine. Le géant du high-tech s’est appuyé sur les nouvelles technologies, a revu les plannings et a instauré des binômes pour maintenir le service client à flot !
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Yprema a décidé d’ajouter un jour off tournant et de créer des binômes. De cette manière, la PME a conservé son niveau de réactivité.
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L’entreprise Profit Intelligence, spécialisée dans les services d'accompagnement à l'hôtellerie, a privilégié un jour de repos fixe. Cela a permis au dirigeant de la société d’assurer un service continu, 5 jours sur 5, pour sa clientèle.
➡️ Témoignages d’entreprises qui ont adopté la semaine de 4 jours
Argument N° 4 : une perte de productivité avec les 4 jours de travail par semaine
Comment conserver son niveau de performances en travaillant un jour de moins par semaine ? On peut effectivement douter que les 4 jours par semaine favorisent la santé économique des structures.
✅ C’est contre-intuitif et pourtant… Productivité et semaine de 4 jours sont bel et bien compatibles. Les chiffres se maintiennent, voire même sont revus à la hausse !
Plusieurs éléments expliquent cette croissance :
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Avec un jour off supplémentaire, les collaborateurs sont davantage reposés.
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La possibilité de déconnecter du travail, 3 jours sur 7, améliore les capacités de concentration et favorise l’implication des employés sur le temps de travail.
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Un planning bien pensé et adapté aux missions de chacun favorise une clarté dans les tâches à effectuer.
Mis bout à bout, ces effets positifs agissent directement sur l’efficacité des salariés ! On est plus réactifs, on retrouve du sens dans les projets et on maintient la productivité.
Ces chefs d’entreprises ont fait le même constat dans leurs services :
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Lita.co appréhendait une chute de productivité en testant la semaine des 4 jours. Après s’être faits accompagner, ils ont officiellement adopté les quatre jours semaine en 2024.
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Systèmes B, une société dans le conseil et la formation, a opté pour la semaine de 28 heures sur 4 jours. Malgré la réduction du temps de travail, la rentabilité et la productivité de l’entreprise n’ont cessé de croître.
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L'entreprise Ferchaud, spécialisée dans le dessin industriel, confirme cette tendance. Depuis 2023, les employés travaillent 32h sur 4 jours et la structure attire même de nouvelles recrues.
Argument N° 5 : une pression sociale et des inégalités internes
Et si les 4 jours de travail par semaine renforçaient les inégalités sociales et divisaient le personnel ?
La mise en place d’un 3e jour de repos hebdomadaire pourrait défavoriser certains employés ou certains services :
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Les parents et les familles monoparentales. Ils n’ont pas le même rythme que les salariés qui n’ont pas d’enfant à charge ou qui vivent avec des adolescents.
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Les personnes atteintes de maladies chroniques ou plus graves.
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Les postes à responsabilité, les managers ou les cadres.
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Les services à assurer en continu.
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Etc.
✅ La semaine de 4 jours doit prendre en compte ces différences au sein des collaborateurs.
Pour lisser les inégalités et favoriser un modèle juste et équitable, plusieurs solutions peuvent être étudiées :
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Ajouter des jours de télétravail pour simplifier la vie de famille.
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Aménager le temps de travail en fonction des contraintes métier.
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Adapter le choix du jour off selon les besoins des salariés.
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Etc.
Sur 38 agents employés par l’URSAAF Picardie, seules 3 femmes ont voulu tester la semaine de 36h en 4 jours. Note importante : elles n’avaient pas d’enfants en bas âge.
Deux paramètres clés expliquent ce manque d’intérêt pour les quatre jours par semaine :
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Travailler 9h par jour empêchait les parents d’emmener leurs enfants à l’école ou de les récupérer chez la nourrice.
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12% des salariés avaient choisi de faire un temps partiel et de perdre 20% de leur rémunération pour s’occuper de leurs enfants. La semaine des 4 jours ne correspondait donc pas à leurs attentes.
Chez 4jours.work, on vous accompagne pour réussir votre transition vers une semaine de quatre jours. On vous aide à identifier les différents facteurs clés pour que cette nouvelle manière de travailler réponde aux besoins de vos collaborateurs.
Argument N° 6 : une complexité juridique et des coûts pour l’entreprise
Implémenter une semaine de 4 jours dans une entreprise peut s’avérer complexe d’un point de vue juridique. Il faut revoir les contrats et prévoir des accords d’entreprise.
Travailler 4 jours au lieu de 5 engendre également des coûts, imputables directement au budget d’une société :
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On maintient le salaire malgré la réduction du temps de travail, ce qui peut impliquer une hausse du taux horaire.
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Certaines structures peuvent avoir besoin de recruter pour pallier les 4 jours de travail par semaine.
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Pour réorganiser les plannings et simplifier les processus, l’achat d’outils ou le développement de certaines ressources peut peser sur le budget.
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Etc.
Avant même d'implémenter la semaine de quatre jours dans son groupe, Laurent de la Clergerie anticipait une vague de recrutement. Mais face au gain d’efficacité et de productivité, il a réussi à passer à la semaine de 4 jours sans embaucher de nouveaux talents !
✅ Le travail sur 4 jours peut être prévu dans un cadre juridique adaptable. Des solutions sont alors apportées, au cas par cas, pour compenser la baisse des heures effectives ou l’ajout d’un 3e jour de repos hebdomadaire.
Des entreprises françaises ont suivi ou souvent un accompagnement. Elles peuvent ainsi essayer la semaine des 4 jours et valider le modèle retenu. À l’issue de l’expérimentation, elles adoptent définitivement une nouvelle manière de travailler (dans 94% des cas).
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Lita.co a suivi notre accompagnement juridique pour rédiger son accord d’entreprise.
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Circulab s’est formé à nos côtés pour tester la semaine de quatre jours sur 6 mois.
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IT Partner, spécialisée en infogérance et en cybersécurité, est passée à la semaine de 4 jours en 2021.
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Structa, une société de fabrication de mobilier de bureau, a sauté le pas en 2023.
Parmi les principaux arguments contre la semaine de 4 jours, on retrouve : la surcharge de travail, l’incompatibilité de certains secteurs, l’impact sur la disponibilité et sur la réactivité, la perte de productivité et la complexité juridique.
Alors, pourquoi les entreprises adoptent-elles malgré tout ce modèle ? L’un des éléments clés repose sur la préparation en amont. Comme on aime à le dire, la semaine de quatre jours, c’est de la dentelle ! Les dirigeants qui se font accompagner testent un format sur mesure, adapté à leur structure et aux besoins de leurs salariés.
Votre entreprise est-elle prête à passer à la semaine de 4 jours ?