Gestion des risques psychosociaux par le CSE : bonnes pratiques à l’ère des nouveaux modes de travail

Date de publication : 18 06 2025

Introduction

Télétravail, flex office, semaine de quatre jours… Les organisations de travail évoluent rapidement. Si ces mutations offrent de réelles opportunités, elles exposent aussi les salariés à de nouveaux risques psychosociaux (RPS). Isolement, surcharge mentale, perte de repères…

Face à cette complexité croissante, le CSE (Comité Social et Économique) devient un acteur central de la prévention. Mais comment adapter ses pratiques aux nouveaux environnements hybrides ? Quels outils concrets mobiliser ? Quelles actions piloter ?

Cet article propose une approche pragmatique et opérationnelle pour faire de la prévention des RPS un levier d’excellence sociale.

Pourquoi les RPS évoluent avec les nouveaux modes de travail ?

Les risques spécifiques du télétravail, de l’hybridation et de la semaine des 4 jours

Définition (snippet SEO) Les risques psychosociaux désignent l’ensemble des facteurs liés à l’organisation du travail susceptibles de générer du stress, de l’isolement ou de la souffrance mentale.

Télétravail et travail hybride :

  • Isolement et perte du lien social
  • Surcharge cognitive et hyperconnexion
  • Flou entre sphère pro et perso
  • Inégalités entre fonctions télétravaillables ou non

Semaine de quatre jours, quinzaine de neuf jours:

  • Risque d’intensification du travail
  • Rythme plus soutenu, fatigue accrue
  • Difficulté de déconnexion sur les jours compressés
  • Frustration pour les équipes exclues du dispositif

Signaux d’alerte à surveiller dans les entreprises

  • Augmentation des arrêts maladie ou de l’absentéisme
  • Plaintes liées à la charge ou à l’organisation du travail
  • Dégradation du climat social (turnover, tensions)
  • Perte de sens, désengagement silencieux
  • Hausse des sollicitations des cellules d’écoute

À lire aussi :
👉 Les expérimentations de semaione de 4 jours dans le monde
👉 Comment négocier la semaine de quatre jours : le rôle du CSE 

Le rôle clé du CSE dans la gestion des RPS

Les missions du CSE sur la santé mentale au travail

Le CSE doit :

  • Évaluer et prévenir les risques, y compris psychosociaux
  • Contribuer au DUERP en intégrant les impacts du télétravail et de la semaine des 4 jours
  • Donner l’alerte auprès de l’employeur en cas de risques graves
  • Proposer des actions correctives concrètes
  • Participer à la mise en œuvre des politiques QVT

Quels outils concrets pour le CSE ?

1. Baromètres RPS Suivi régulier du ressenti collaborateur et des indicateurs : charge, stress, isolement.

2. Enquêtes anonymes Outil simple pour capter les signaux faibles et adapter les actions de prévention.

3. Cellules d’écoute Dispositif confidentiel avec psychologues du travail, médiateurs, ligne d’appel.

4. Formations CSE et managers Sensibilisation aux risques hybrides, outils de repérage et d’intervention.

5. Plateformes digitales de feedback continu Outils type Pulse ou questionnaires récurrents intégrés à l’environnement de travail.

5 leviers d’action efficaces pour le CSE

  • Intégrer les réalités hybrides dans les analyses de risques
  • Adapter le baromètre RPS à chaque équipe
  • Former élus et encadrants aux risques émergents
  • Créer des espaces de parole inclusifs
  • Impliquer les salariés dans la construction des solutions

Bonnes pratiques observées en entreprise

Chez Elmy, énergéticien lyonnais, des ajustements continus ont été faits après écoute des salariés :

« Le rythme des rituels internes a été repensé pour renforcer le collectif malgré la semaine de quatre jours. »

LDLC a outillé ses managers pour mieux capter les signaux faibles en mode hybride. Résultat : une baisse de 30 % de l’absentéisme sur un an.

Carbo a instauré un baromètre de bien-être trimestriel co-construit avec les équipes.

« On a repéré très vite une charge excessive chez certaines équipes, et ajusté nos objectifs », témoigne Simon Létourneau, cofondateur.

Mesurer et ajuster dans la durée

📊 Exemple de tableau de suivi RPS

Indicateur Fréquence Seuil critique Action déclenchée
Ressenti d’isolement Mensuel > 20 % élevé Ateliers d’équipe / Points RH
Charge perçue trop forte Trimestriel > 60 % Ajustement priorités / Staffing
Taux d’absentéisme Mensuel > 15 % Entretien d’analyse / Enquête

Implémenter un cycle de prévention RPS

  1. Recueil des signaux faibles
  2. Enquête ou baromètre régulier
  3. Analyse + partage collectif
  4. Mise en œuvre des actions
  5. Suivi, communication, amélioration continue

Conclusion

Les risques psychosociaux évoluent, et le CSE doit évoluer avec eux. Dans une entreprise hybride ou en transition vers la semaine des 4 jours, il ne peut plus se contenter de réagir : il doit anticiper, écouter, outiller.

C’est en incarnant un CSE à l’écoute et innovant que vous ferez réellement la différence.

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FAQ – CSE et prévention des RPS

Quel est le rôle du CSE dans la gestion des RPS ?
Le CSE veille à la santé mentale, co-construit les plans d’action et alerte l’employeur en cas de risque.

Quels outils concrets utiliser ?
Baromètres, cellules d’écoute, formations, plateforme de feedback, entretiens RH.

Comment adapter les outils à la semaine de quatre jours ?
En mesurant la charge ressentie, le stress perçu, les effets d’un rythme condensé et en ouvrant des espaces de dialogue réguliers.


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